L'acteur Abou Sangaré a obtenu un titre de séjour d'une durée d'un an, un événement qui lui procure un profond soulagement. Résidant à Amiens, le jeune homme a précédemment vu trois de ses demandes de régularisation être rejetées.
## Une nouvelle perspective de vie
"Cette obtention va me permettre de ne plus craindre", a confié Abou Sangaré le 8 janvier, reconnaissant l'impact de cette décision sur sa vie quotidienne. Lauréat du prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes pour son rôle dans L'histoire de Souleymane, ce comédien guinéen a estimé que cette régularisation changeait tout pour lui. "Je peux maintenant marcher dans la rue sans redouter une interpellation ou un contrôle policier, c'est pourquoi je peux enfin respirer normalement", a-t-il ajouté.
## Un tournant grâce à son film
Le jeune acteur, âgé de 23 ans, exprime une immense joie en déclarant : "Je ressens une véritable liberté et fierté aujourd'hui. Nous avons réussi à atteindre notre objectif, ce qui me rend heureux." Son titre de séjour mentionne une promesse d'embauche en tant que mécanicien. Reconnaissant le rôle crucial de l'équipe de L'Histoire de Souleymane dans ce processus, il déclare : "Ce film m’a sauvé la vie. Je suis également reconnaissant envers ceux qui ont aidé à cette décision administrative et j'ai hâte de commencer à travailler au garage dès lundi."
## Une nouvelle vie professionnelle
C'est grâce à un engagement dans un garage poids lourds à Longueau, à proximité d'Amiens, qu'Abou Sangaré a pu obtenir son titre. "Je vais profiter de ces quelques jours jusqu'à lundi, mais je me présenterai là-bas pour commencer ma nouvelle carrière", affirme-t-il. Pour lui, le métier d'acteur n'est pas sa seule ambition. "Mon rêve est d'être mécanicien. Bien que je sois ouvert à d'autres rôles, ce n'est pas une fin en soi pour moi", précise-t-il.
## Le rôle transformateur de son casting
Abou Sangaré avait été choisi lors d'un casting à Amiens pour incarner un Guinéen exerçant le métier de livreur à Paris, en quête d'asile dans des conditions précaires. En plus de son prix d'interprétation, le film a également été récompensé au Festival de Cannes. Le réalisateur Boris Lojkine a exprimé sa satisfaction concernant cette régularisation, notant qu'il avait vu Abou souffrir pendant des mois, malgré le succès du film, étant contraint de rester isolé en attendant une réponse.
## Un engagement continu
Boris Lojkine a également partagé son sentiment sur la situation d'Abou, en disant : "Pour moi, tant qu'il n'avait pas ses papiers, mon travail sur ce film n'était pas terminé. J'avais la responsabilité de rester à ses côtés dans cette épreuve, et je suis heureux que cela ait pu se concrétiser."