Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré mardi que les Forces de soutien rapide (FSR) sont impliquées dans des meurtres "systématiques" visant des hommes et des jeunes garçons, ainsi que des viols ciblés de femmes et de jeunes filles liés à leur ethnie.
## Accusations formelles et sanctions
Le gouvernement des États-Unis a officiellement accusé, ce 7 janvier, les Forces de soutien rapide (FSR) d'avoir commis un génocide au Soudan, en imposant des sanctions contre leur leader. Cette désignation de génocide, selon Washington, repose sur des rapports faisant état de meurtres "systématiques" et de violences sexuelles ciblées à l'encontre de certaines populations, comme l'a souligné le secrétaire d'État dans un communiqué.
## Les conséquences de la guerre
Washington a également mis en place une série de sanctions visant Mohamed Hamdan Daglo, surnommé "Hemedti", en raison de son implication dans les atrocités commises contre le peuple soudanais. Blinken a précisé que les États-Unis ne soutiennent aucun des deux camps, insistant sur le fait que les actions envers les FSR ou Hemedti ne doivent pas être interprétées comme un soutien aux forces armées soudanaises. Il a ajouté que les deux parties doivent être tenues responsables des violences et des souffrances engendrées au sein du pays.
## Un conflit dévastateur
Le conflit a éclaté en avril 2023 lorsque l'armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhane, a tenté de réintégrer les FSR, anciennement son allié et adjoint Hemedti. Depuis, ce conflit a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et plus de huit millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays. Cette situation, ajoutée aux 2,7 millions de personnes déjà déplacées avant la guerre, a engendré la plus importante crise de déplacements internes jamais observée. L'ONU estime qu'actuellement, plus de 30 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, ont besoin d'une assistance urgente après près de vingt mois de guerre dévastatrice.