Vendée Globe : Les skippers confrontés aux blessures et douleurs sans assistance

2025-01-07 6

Les défis physiques se multiplient pour Clarisse Crémer. Après avoir subi des hallucinations dimanche, la navigatrice de L'Occitane en Provence a ressenti une douleur intense au cou et à l'épaule gauche, accompagnée de malaise, le lundi 6 janvier. Dans une vidéo où les marques de sa souffrance sont visibles, elle confie : "C'est dur. En solitaire, on se sent si vulnérable lorsqu'il y a une défaillance physique, c'est vraiment compliqué par rapport aux chocs du bateau sur les vagues."

## Gérer la douleur en autonomie

Convaincue qu'il s'agissait d'un mal musculaire causé par une déshydratation, la navigatrice de 35 ans n'a pas baissé les bras. Elle a décidé de prendre des doses d'ibuprofène et de paracétamol pour continuer sa navigation à travers l'Atlantique. Dans son épreuve, elle a eu le soutien à distance d'une médecin de la course, le docteur Laure Jacolot, qui a proposé des étirements et des conseils sur l'usage des antidouleurs lors d'un échange en visioconférence.

## Suivi médical et autonomie des marins

Chaque jour, le docteur Lauré Jacolot, ainsi que ses collègues, restent disponibles autour de l'horloge pour fournir un soutien médical aux skippers qui en ont besoin. Grâce à des consultations à distance, ils sont en mesure de poser un diagnostic initial et de donner des recommandations sur la prise de médicaments, ainsi que sur les gestes à adopter face à des blessures.

Maxime Sorel, qui a abandonné le 15 novembre suite à une blessure à la cheville, a également eu recours à ces conseils médicaux. "Au début de ma blessure, j'étais en contact très fréquemment avec le personnel médical, parfois toutes les 30 minutes. Je leur envoyais des photos et notais ma douleur sur une échelle de 10, ce qui leur permettait d'affiner les diagnostics," se rappelle-t-il. Les skippers doivent également devenir leurs propres médecins et, en mer, ils apprennent à réaliser des gestes simples comme faire un pansement ainsi que des interventions plus complexes, comme se recoudre ou réaliser une perfusion.

## Une dotation médicale standardisée à bord

Chaque marin reçoit une pharmacie normalisée, déterminée par la Fédération française de voile, comprenant des médicaments rangés par type de pathologie, allant des maux de tête aux problèmes cutanés. Maxime Sorel souligne l'importance de cet agencement pour faciliter l'identification des traitements appropriés.

Les marins ont également la possibilité d'ajouter leurs propres médicaments, après avoir fourni une liste au personnel médical. Une fois en mer, ils peuvent se soigner par automédication, bien que la majorité d'entre eux préfèrent consulter le personnel médical pour s'assurer que cela n'affecte pas leur performance. De plus, chaque bateau est équipé d'un kit d'urgence bien positionné dans le cockpit pour un accès facile, contenant des éléments critiques comme des shoots d'adrénaline.

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