En 2018, le parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen a changé de nom pour devenir le Rassemblement national. Cette décision a suscité une vive opposition de la part de son fondateur, Jean-Marie Le Pen.
## Une perte de repères
Sur France Inter, le 12 mars 2018, Jean-Marie Le Pen a exprimé son désaccord en déclarant que l'abandon du nom "Front National" était "désastreux", car ce dernier représente un repère inégalé. Il a même qualifié ce changement de "vrai assassinat politique". Ce nouveau nom symbolisait également une nouvelle phase pour le mouvement.
## Critiques sur l'absence d'originalité
Jean-Marie Le Pen a également fait remarquer que Marine Le Pen aurait pu faire preuve de plus d'imagination, soulignant qu'il avait déjà utilisé le terme "Rassemblement national" par le passé. De son point de vue, ce changement ne reflète pas un véritable désir de se distancier des accusations d'antisémitisme et de racisme qui pèsent sur le parti.
## L'importance de l'identité historique
Il a rappelé sa propre utilisation du nom Rassemblement national en 1985 et 1986 pour des élections, en affirmant que ces labels sont communs et ne remplacent pas l'essence même du Front national, qu'il décrit comme ayant mené une bataille pendant 46 ans. Pour lui, le Front national représente une âme, une histoire et un héritage qui ne doivent pas être négligés.
## Son rôle de président d'honneur
Bien que le poste de président d'honneur ait été supprimé, Jean-Marie Le Pen a insisté sur le fait qu'il conserve son titre obtenu grâce aux services qu'il a rendus au parti. Il a ajouté qu'il est difficile de lui retirer cette distinction.
## Des réserves sur son avenir politique
Enfin, il a affirmé qu'il ne rejoindra pas le Rassemblement national et a exprimé des réserves quant à la possibilité de récupérer le nom Front national pour d'éventuelles démarches futures. Il a évoqué un exemple en Italie où un changement de nom similaire a conduit à un effondrement politique, rappelant que Gianfranco Fini avait vu sa popularité s'effondrer après avoir modifié l'identité de son propre parti.
