La menace qui pèse sur la France demeure "très élevée". Les tensions internationales sont présentes, mais les nouveaux aspirants jihadistes, de plus en plus jeunes, trouvent principalement leur inspiration au sein des réseaux sociaux et par le biais de messageries privées.
## Une tragédie qui a marqué l'histoire
Les attentats du 7 janvier 2015 ont laissé une empreinte indélébile sur la France. Ce jour-là, les frères Kouachi attaquent les bureaux de Charlie Hebdo, tuant onze personnes, dont huit membres de la rédaction. En s'enfuyant, ils clament "On a vengé le prophète !" et exécutent ensuite le policier Ahmed Merabet. Deux jours plus tard, les assassins sont éliminés par le GIGN.
Lors de cette journée tragique, Amedy Coulibaly attaque le magasin Hyper Cacher à Vincennes, retenant 30 otages, dont quatre perdent la vie. Avant cela, il avait tué la policière Clarissa Jean-Philippe. Cette période de fer a établi un lien entre deux factions du terrorisme jihadiste. Coulibaly se revendiquait de l'État islamique, tandis que les Kouachi agissaient sous la bannière d'Al-Qaïda au Yémen.
## Une menace toujours présente
Dix ans après ces événements, l'ombre du terrorisme jihadiste reste omniprésente en France. Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le pays est susceptible d'être à nouveau frappé, soulignant que la lutte contre le totalitarisme islamique est encore loin d'être gagnée. Il a également insisté sur la nécessité de prioriser la lutte contre l'islamisme des Frères musulmans.
D'après les données du Parquet national antiterroriste, au 1er décembre, 87 % des procédures engagées concernaient des actes jihadistes, une hausse par rapport aux années précédentes. Cependant, la capacité d’organiser des attaques groupées sur le territoire a été contenue à mesure que les services de lutte contre le terrorisme s'adaptent.
## L'État islamique du Khorasan : une menace renouvelée
La situation en Syrie, notamment la chute de Bachar al-Assad, suscite des questions concernant les Français qui ont fait le jihad. Plusieurs sont incarcérés alors que d'autres se sont joints à des groupes rebelles, tous faisant l'objet de mandats d'arrêt. Peut-on alors craindre un retour dangereux de ces individus sur le sol français ? Le Parquet antiterroriste indique qu'il est prématuré de dire si cette évolution géopolitique aura des conséquences immédiates sur la menace.
Les services de renseignement français expriment des craintes face à l’État islamique du Khorasan, qui a déjà tenté d'organiser des attaques en France. Sa résurgence constitue une préoccupation majeure pour la sécurité nationale.
## Une évolution dans la nature du terrorisme
Depuis 2019, après la chute du "califat" de l'État islamique, la nature de la menace terroriste a changé. Le Parquet national antiterroriste note une féminisation et un rajeunissement des profils d’individus impliqués, ains
