Impôts : Qui devra vraiment mettre la main au portefeuille ?

2025-01-07 0

Le nouveau ministre de l’Économie aspire à une plus grande équité fiscale et cherche à collaborer avec la gauche, dont il a rencontré les représentants récemment. C’est une stratégie pour esquiver la censure, mais ce sont clairement les contribuables les plus fortunés qui vont supporter le poids de l’augmentation des impôts.

## Une équipe renouvelée à Bercy

À Bercy, la configuration a changé avec Éric Lombard à l'Économie et Amélie de Montchalin aux Comptes publics. Alors qu’un nouveau budget est en préparation, la question de qui paiera reste en suspens. Les classes moyennes, contrairement aux attentes, ne subiront pas d’augmentations d'impôts sur le revenu cette année. L'objectif est de réindexer le barème de l’impôt sur l’inflation dans le cadre de la loi de finances, afin d’éviter que 600 000 ménages ne deviennent imposables. De plus, aucune hausse de la TVA n'est prévue, ce qui aurait pu désavantager la classe moyenne. Cependant, ces décisions font perdre à l’État plusieurs milliards d’euros de recettes fiscales.

## Trouver des solutions pour le financement

"Préserver les classes moyennes des augmentations fiscales implique de chercher des ressources fiscales ailleurs ou de faire des économies ailleurs. Il reste à voir si ces solutions ne nuiront pas aux classes moyennes," a précisé Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l’OFCE.

## Des contributions nécessaires des foyers les plus riches

Pour renflouer les caisses de l'État, ce sont les ménages les plus privilégiés qui seront le plus affectés. Comme son prédécesseur, le ministre de l’Économie envisage une contribution exceptionnelle dont les modalités doivent encore être établies. L’État espère en tirer un gain de 2 milliards d’euros. Éric Lombard défend cette mesure comme une forme de justice fiscale, un préalable aux négociations avec la gauche. Les grandes entreprises seront également soumises à un nouveau poids financier, avec la mise en place potentielle d'une surtaxe temporaire sur leurs profits, l’État visant à collecter un total de huit milliards d’euros cette année.