Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a décidé de quitter bientôt ses fonctions après près de dix ans à la tête du pays, confronté à une grave crise politique. Cette annonce, faite le 6 janvier, marque un tournant pour le Canada alors que Trudeau fait face à des tensions croissantes au sein de son propre parti et à un retrait significatif de son allié de gauche.
## Une transition politique nécessaire
Trudeau a déclaré qu'il se retirerait en tant que chef du Parti libéral et en tant que Premier ministre une fois qu'un nouveau chef aurait été désigné à l'issue d'un "processus rigoureux et compétitif". Il a également mentionné que le Parlement sera prorogé jusqu'au 24 mars, permettant ainsi une période de transition.
## La chute de popularité et les sondages défavorables
Bien qu'il ait précédemment prévu de se représenter aux élections législatives, celles-ci étant prévues d'ici la fin octobre, les sondages d'opinion indiquent qu'il est actuellement devancé de plus de 20 points par le chef conservateur, Pierre Poilievre. La situation est d'autant plus délicate pour Trudeau qu'il est désormais en minorité et a perdu le soutien de son allié de gauche, ce qui a conduit à une série de votes de défiance au sein du Parlement.
## Des tensions internes et des critiques sur sa gestion
Trudeau est également sous pression de la part de son propre parti, où des voix se sont élevées pour demander son départ. Le départ de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, en décembre, a intensifié les critiques sur la gestion de la guerre économique à venir avec les États-Unis, particulièrement avec les menaces de droits de douane annoncées par Donald Trump. De plus, Trudeau est souvent critiqué pour sa gestion de l'inflation, de la crise du logement et des services publics, des enjeux qui préoccupent fortement la population canadienne.
