Espace : Jeff Bezos se lance dans la course avec sa nouvelle fusée New Glenn

2025-01-06 1

Aux États-Unis, la course spatiale continue de s'accélérer dans un contexte de rivalité entre milliardaires. Pendant que la fusée réutilisable Starship d'Elon Musk effectue ses tests, Jeff Bezos dévoile sa réponse à ce défi : la super fusée New Glenn.

## Un lancement tant attendu

Le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, s'apprête à effectuer le vol inaugural de la New Glenn le mercredi 8 janvier. Ce lanceur a la capacité d'envoyer des astronautes et des satellites en orbite. Bien que ce vol ait été prévu depuis plusieurs années, il avait été reporté plusieurs fois en raison de complications techniques. Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour son lancement.

## Blue Origin et ses ambitions

La société Blue Origin, affiliée à Amazon, a déjà une expérience en envoyant des touristes dans l'espace grâce à sa fusée New Shepard. Toutefois, la New Glenn se veut plus robuste et vise le secteur des lancements commerciaux et militaires. L'objectif à long terme inclut également l'envoi de missions sur la Lune et Mars.

## Une fusée impressionnante

Avec une hauteur de 98 mètres, la nouvelle fusée est partiellement réutilisable, à l'instar de la technologie de Space X. Elle est capable de transporter jusqu'à 45 tonnes en orbite basse, ce qui est deux fois plus que la Falcon 9 de Space X, bien qu'elle reste inférieure à la Falcon Heavy qui peut emporter jusqu'à 63 tonnes. Cette situation met en avant la compétition entre Blue Origin et Space X, deux entreprises créées au début des années 2000 par ces figures emblématiques de la Silicon Valley.

## Contexte politique et compétition européenne

Ces projets sont autant technologiques qu'industriels, en particulier pour Elon Musk qui a intégré l'administration de Donald Trump, dont l'arrivée au pouvoir est prévue pour le 20 janvier prochain. Musk devra veiller à éviter les conflits d'intérêts, un aspect dont Jeff Bezos est bien conscient. Pendant ce temps, l'Europe peine à rattraper son retard avec des lancements comme le programme Ariane 6, qui a rencontré des difficultés pour décoller jusqu'à récemment. D'un point de vue technologique, le lanceur européen ne dispose pas de la même capacité de réutilisation que ses homologues américains, et sur le plan commercial, ses coûts sont plus élevés pour un service moins compétitif. De son côté, Jeff Bezos a déjà sécurisé une douzaine de contrats pour des lancements au cours de cette année.