Dépakine : L'Agence du médicament renforce le contrôle sur la délivrance des anti-épileptiques

2025-01-06 1

## Nouvelles restrictions sur les anti-épileptiques
À partir du lundi 6 janvier, la France va imposer des mesures plus strictes concernant la délivrance des médicaments anti-épileptiques, en particulier ceux contenant du valproate, comme la Dépakine. Les autorités sanitaires alertent depuis longtemps sur les dangers que ces traitements peuvent représenter pour les foetus, notamment en termes de malformations et de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont les mères ont utilisé ces médicaments durant leur grossesse.

## Risques pour les pères
Les interrogations ne concernent plus uniquement les femmes, mais aussi les hommes traités pour épilepsie. L'Agence de sécurité du médicament a décidé de renforcer l'information et les conditions de prescription pour mieux protéger tous les futurs parents. Jean-Marc Laurent, un père dont la fille souffre de troubles cognitifs, s'interroge sur la possibilité de transmission des risques par le spermatozoïde aux femmes enceintes. Cette inquiétude est partagée par Marine Martin, présidente de l'Apesac, qui évoque un possible phénomène épigénétique lié à ce sujet.

## Changements dans la prescription
Bien que les preuves restent encore partielles, une étude scandinave indique que les hommes utilisant le valproate pourraient avoir une plus grande probabilité d'enfants affectés par des troubles neurodéveloppementaux. En réponse, l'Agence de sécurité du médicament impose que la première prescription de ces médicaments soit effectuée par un professionnel de santé spécialisé, tel qu'un neurologue ou un pédiatre. De plus, une information améliorée concernant les risques associés sera fournie aux patients, avec des formulaires et un matériel explicatif à leur disposition.

## Un pas en avant pour les victimes
Cette démarche est saluée par Jean-Marc Laurent, qui décrit cette avancée comme essentielle dans la lutte contre les souffrances engendrées par ces médicaments. Il rappelle combien il aurait été crucial d'avoir été correctement informé avant de prendre des risques liés à la procréation. En France, près de 160 000 hommes utilisent des médicaments contenant du valproate, et il est impératif que ces mesures contribuent à éviter des souffrances futures pour d'autres familles.