Santé mentale : vivre dans une ville peu attrayante affecte le bien-être

2025-01-05 1

#santé mentale

La santé mentale peut être influencée par divers facteurs, y compris l'environnement urbain. En effet, résider dans une ville jugée peu esthétique peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être des individus.

## Un effet sur le bien-être mental

Des spécialistes, qu'ils soient psychologues ou urbanistes, s'accordent à dire que l'aspect d'une ville a une incidence sur la santé mentale de ses résidents. Vivre dans un lieu perçu comme « moche » peut engendrer un mal-être, de l'anxiété, un stress constant, voire de la dépression. La laideur urbaine ne se limite pas à une simple opinion subjective, mais inclut des éléments tels que l'absence d'espaces verts, des constructions ternes et massives, une architecture sans originalité, ainsi qu'un manque d'infrastructures sociales.

## L'influence de l'environnement sur l'humeur

De nombreuses recherches réalisées récemment mettent en lumière le fait que notre cadre de vie impacte directement notre humeur et nos comportements. En général, résider près d'un parc ou d'une zone verdoyante favorise la détente et les interactions sociales, contribuant à apaiser l'esprit. Au contraire, vivre dans un cadre monotone, envahi par le béton et les friches, peut entraîner dépression et isolement. Ainsi, la beauté d'une ville est essentielle pour maintenir une bonne santé mentale.

## Vers une urbanité plus attractive

Confrontés à ce constat, les urbanistes plaident pour une approche plus créative et attentive au cadre de vie. Ils suggèrent de concevoir les villes en intégrant des éléments esthétiques qui tiennent compte de l'impact visuel sur les habitants. Il est préférable de privilégier des projets qui incluent davantage de couleurs, de verdure, de formes variées et des espaces de rencontre, afin de rompre avec la monotonie des ensembles résidentiels inintéressants.

## Études et recherches en cours

Cela permettrait aux habitants de retrouver le moral et d'améliorer leur bien-être mental. Colin Ellard, directeur du Laboratoire des réalités urbaines à l’Université de Waterloo, développe des études sur les impacts psychologiques des diverses façades de bâtiments. Une étude similaire est aussi en cours à l'Université de Cambridge, cherchant à déterminer si certaines façades pourraient engendrer une neuroinflammation, représentant potentiellement une première indication de l'impact direct de l’architecture sur la santé.

## Conclusion

Le projet eMOTIONAL Cities, financé par l'UE, propose des cartes sensorielles de plusieurs villes, y compris Lisbonne, Londres, Copenhague et certaines villes américaines. D'après les travaux de Jane Jacobs et de Jan Gehl, "l’urbanisme de nos villes est souvent inhumain, avec une architecture peu attrayante et des infrastructures désolantes". Malheureusement, même si les études spécifiques existent, elles manquent souvent de preuves évidentes pour prouver l’import