La situation se complique pour Volocopter, le fabricant allemand de taxis volants qui a récemment déclaré avoir déposé le bilan. Dans un communiqué diffusé le lundi 30 décembre, le PDG Dirk Hoke a souligné que, malgré les tentatives de levée de fonds, l'entreprise n'a pas réussi à trouver une solution durable pour continuer ses activités sans entrer en procédure d'insolvabilité. Volocopter avait prévu de faire voler ses taxis aériens pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, mais n'a pas pu obtenir la certification requise à temps. Ce contretemps, survenu l'été dernier, a aggravé les difficultés financières de l'entreprise en cette fin d'année, bien qu'elle conserve un certain espoir.
## Une entreprise devant des défis financiers
Fondée en 2011, la start-up a réussi à naviguer dans un environnement économique particulièrement difficile au cours des dernières années, comme l'indique Volocopter dans son communiqué. L'entreprise se confronte à une concurrence féroce provenant des États-Unis et de Chine. Néanmoins, Dirk Hoke se montre optimiste quant à l'avenir de Volocopter, affirmant que l'entreprise possède une avance technologique significative, ainsi qu'une expertise en matière d'essais en vol et de certification. Cet avantage pourrait en faire une option attrayante pour les investisseurs, alors que l'entreprise cherche à se restructurer.
## Des projets d'avenir malgré l'incertitude
Volocopter reste déterminé à avancer, avec la perspective de lancer en 2025 son aéronef "Volocity", un mode de transport aérien électrique à décollage et atterrissage verticaux. L'entreprise nourrit l'espoir d'obtenir rapidement la certification de l'AESA pour son modèle d'avion-taxi biplace, capable de parcourir une vingtaine de kilomètres. Ce modèle, qui n'a pas pu être utilisé lors des JO de Paris, est prévu pour être suivi d'un véhicule de cinq places avec une plus grande autonomie en 2027.
Malgré les annonces positives de la part de Volocopter, le secteur des taxis volants à propulsion électrique en Europe reste fragile. La semaine dernière, un autre acteur allemand, Lilium, a mis un terme à ses opérations avant d'être sauvé à la dernière minute par des investisseurs.