Un rappel inquiétant : l'alcool responsable de la majorité des accidents mortels du Nouvel An

2024-12-31 4

La déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Florence Guillaume, souligne que "trois-quarts des accidents mortels du 1er janvier" sont attribués à l'alcool. Elle insiste sur le fait que seul le temps peut réduire le taux d'alcool dans le sang, et met en garde contre les idées reçues au sujet de la consommation d'alcool, notamment celle qui associe la corpulence masculine à une meilleure tolérance. En effet, elle note que "93% des accidents mortels" sont causés par des hommes.

## Un appel à la vigilance pour la nuit de Nouvel An

Florence Guillaume rappelle l'importance de maintenir une vigilance tant individuelle que collective pendant la soirée du Nouvel An. Elle affirme que bien que les Français soient généralement conscients des risques associés à l'alcool au volant, un phénomène de déni semble régner durant cette nuit particulière où il est courant de se permettre davantage d'alcool. Pour prévenir les accidents, elle exhorte tout le monde à éviter de laisser partir un conducteur ayant trop bu et à désigner un "Sam" qui ne consommera pas d'alcool.

## Mieux se connaître pour mieux se protéger

La déléguée souligne qu'il existe de nombreuses idées reçues entourant l'alcool, précisant qu'il n'y a qu'une vérité : seul le temps peut diminuer le taux d'alcool dans le corps. En cas de doute sur ses capacités de conduite après avoir bu, Florence Guillaume conseille de se tester à l’aide d’ethylotests facilement accessibles. Cela permettra à chacun d’avoir une idée claire de son état et d’agir en conséquence. Une autre solution est de désigner un conducteur qui reste sobre.

## Une fausse perception de la consommation par rapport à la taille

Elle aborde également un mythe courant selon lequel les hommes croiraient pouvoir boire plus en raison de leur stature, mais elle souligne que cette prétendue capacité ne fait que contribuer à une perte de précaution. En effet, la majorité des accidents, soit 93%, sont imputables à des conducteurs hommes.

## Un bilan de la sécurité routière en demi-teinte

Concernant l'année 2024, il reste encore trop tôt pour dresser un bilan définitif. Les premières analyses consolidées ne seront publiées qu'à la fin de janvier. Toutefois, il est déjà possible d'affirmer qu’après une année 2023 qui a enregistré le taux de mortalité le plus bas sur les routes depuis 1926, des prévisions pour 2024 suggèrent une légère augmentation des accidents, bien que l'année devrait rester parmi les moins meurtrières.