François Bayrou, lors de sa visite à Mayotte, a annoncé une loi d'urgence destinée à l'île le lundi 30 décembre. Cette mesure vise notamment à mettre un terme à l'expansion des bidonvilles, bien que son application s'annonce délicate, car de nombreux habitants commencent déjà à reconstruire leurs habitations précaires.
## Les inquiétudes des Mahorais
Des habitants de Mayotte se sont exprimés auprès du Premier ministre pour faire part de leur mécontentement concernant les bidonvilles, lors de sa visite le 30 décembre. François Bayrou, cependant, a pénétré dans le Conseil départemental sans s'adresser à eux. Au cours de la réunion, il a affirmé que l'éradication de ce phénomène serait une des priorités pour le redressement de l'île. "Des actions seront mises en place pour mettre fin à ce cycle infernal", a-t-il souligné. Avant le passage du cyclone Chido, près d'un tiers de la population de Mayotte résidait dans des conditions précaires.
## Un plan sur deux ans pour relever Mayotte
Dans le quartier de Cavani, un père de famille de cinq enfants s'active déjà à reconstruire sa maison en bois et tôle. "Vivre ici ne nous satisfait pas, nous menons une existence difficile. Mais il n'y a nulle part d'autre où aller", confie-t-il. Ce sentiment d’inquiétude est largement partagé parmi les résidents du quartier, déjà durement touchés par le cyclone. Selon le Premier ministre, un plan de reconstruction pour Mayotte devrait être mis en œuvre sur une période de deux ans.
