LE CAMEROUN MOINS ATTRAYANT QUE LE TCHAD ET LE GABON

2024-12-23 0

En dépit de sa position centrale dans la géographie, les dynamiques de production et les systèmes d’échange de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le pays de Paul BIYA se présente pourtant comme l’un des moins attractifs d’Afrique centrale, sur le plan de l’attrait des investissements directs étrangers. La conférence de financement, pris à la source des pays de l’OCI, récemment tenue à Yaoundé par les soins de l’Agence de promotion des investissements n’y changera hélas pas grand’chose. Car, tout le monde le sait, ce n’est pas dans les cénacles de ce type que l’on modifie la perception générale que se font les investisseurs d’un territoire donné, peu importe pour cela l’ampleur et la cosmétique des discours.
Faire venir l’argent de l’étranger, cela engage une dynamique de long cours, au sein de laquelle compte beaucoup la sécurité de l’investissement portant sur le droit de propriété, règle essentielle du développement du capitalisme. Ce qui veut dire, en première ligne, la domestication du risque politique, perçu pour être en Afrique un facteur de risque fondamental. Dans le cas du Cameroun, tout ce qui entoure de mystère la sortie du pouvoir de Paul BIYA, resté 42 ans au pouvoir et sans clarification d’aucune sorte sur les mécanismes de sa sortie.
Dans un tel contexte, les coûts dérivés deviennent exorbitants, où se trouve non seulement un puissant effet d’éviction sur les investissements internationaux, mais plus encore, avec une radicalisation de la corruption, tel que le reconnaissent les officiels même du pays.