LE REQUISITOIRE DE CABRAL LIBII CONTRE PAUL BIYA

2024-12-03 0

Totalement porté disparu des radars depuis son voyage d’explorateur au bout du monde aux fins d’aller faire l’important et discourir à la table de Vladimir POUTINE lors du dernier sommet Russie-Afrique, en juillet dernier, il est certain que Paul BIYA ne s’est pas réveillé d’humeur joviale au lendemain de l’écoute des mots crus avec lesquels l’indocile député CABRAL LIBII, Président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale – PCRN – a portraituré sa fin de règne, lors d’une conférence de presse le 15 novembre dernier, à Yaoundé.
Au siège de son organisation politique, et devant une quasi-centaine de personnes, le Député du Nyong-et-Kelle s’est saisi de la hache pour passer à la découpe, ce qu’il a dit considérer comme le mal absolu des années BIYA. A savoir, la corruption.
Un cri mis en résonnance par une voix de jeunesse qui a été portée aux devants de la scène publique, voici quelques années, à la suite de sa réussite inattendue et spectaculaire à incarner – à la fois médiatiquement, intellectuellement, moralement et, bien sûr, politiquement – le cri de révolte de tous ces indignés, âmes fragiles et combattants de terrain, qui éprouvent dans leur chair l’âpre dureté du temps qui passe.
Entre temps, l’homme a fait le chemin d’une campagne pour se profiler à la présidence de la République et apparaître à son rendu comme le plus grand vainqueur symbolique et politique.
Depuis, ses pas ont croisé ceux de quelques autres dans les ors et sur les tapisseries de l’Assemblée nationale dont il est devenu l’une des voix, se donnant quelques fois en spectacle, mais toujours sûr de ne pas passer par pertes et profits. Le temps de 2025 approchant, Cabral LIBII semble alors avoir compris une chose : quitte à choisir entre le passé et le passif, son pari est bel et bien celui de l’avenir.
Reste deux obstacles de taille sur le chemin : la figure totémique du Père, et la figure ambigüe du Fils. Entre les deux, une grande bagarre en vue.