Il y a quelques années, Nadjib Mohammedi voyait son visage s’afficher à Las Vegas pour la promotion de l’un des plus beaux combats qu’un boxeur français ait pu connaître au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, "Iron Djib" a décidé de passer de l’autre côté des cordes, pour devenir celui qui orchestre ces soirées qui marquent l’histoire de la boxe.
En vingt ans de carrière, Nadjib Mohammedi n’a presque pas changé. Un visage marqué par le sport qui l’a forgé en champion, un caractère bien trempé et un crochet dévastateur qui lui a valu son surnom d’"Iron Djib". Dans la salle du Z5 à Aix-en-Provence, le bruit des coups qui s’abattent sur les pattes d’ours résonne encore. Mais cette fois, ce n’est plus lui qui délivre ces frappes puissantes : il donne les consignes à un autre Mohammedi.
Souleymane, bien qu’il porte le même nom que "Iron Djib", n’a aucun lien de parenté avec son mentor. Cependant, il a choisi de lui faire confiance à double titre. Il sera le combat principal du premier gala de boxe organisé par Iron Djib Promotion, le samedi 7 décembre prochain, et il a également décidé de s’entraîner à ses côtés pour bénéficier de "l’expérience et de l’aura du champion", qui a su "rebondir" tout au long de sa carrière.
Une carrière qui prend ainsi un nouveau tournant avec la promotion d’événements. "Il faut vraiment être très structuré, et cela prend du temps. J’ai eu la chance, grâce à un parcours très diversifié, de connaître à la fois les galères et les bons moments. Je suis également accompagné de ma femme, qui organise des événements sportifs depuis des années. C’était donc le moment idéal", confie Nadjib.
Le 7 décembre prochain sera un tournant important pour les deux hommes. Pour l’un, c’est l’opportunité de révolutionner les soirées de boxe en France en proposant, pour la première fois, trois ceintures des plus grandes organisations mondiales, au Pasino d’Aix-en-Provence. Pour l’autre, ce sera l’occasion de décrocher l’une de ces ceintures, l’IBF, qui propulserait sa carrière vers de nouveaux sommets.