Après avoir envisagé d'allonger le délai de carence pour les arrêts maladie des agents publics, le gouvernement se penche maintenant sur la possibilité de supprimer les catégories A, B et C qui régissent les grilles salariales des fonctionnaires.
## Vers des économies financières
Bien que le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, n'énonce pas cette intention de façon explicite, l'objectif semble être d'économiser des fonds. En éliminant ces classifications, le gouvernement prétend vouloir offrir plus de flexibilité dans les carrières des 5,5 millions de fonctionnaires. Selon lui, les catégories A, B, et C créent des barrières qui entravent les évolutions professionnelles.
## Impact sur les salaires et avancements
Néanmoins, cette suppression des catégories affectera inévitablement les salaires, car leur organisation actuelle détermine les niveaux de rémunération. En faisant disparaître ce référentiel, l'exécutif pourrait exercer un contrôle accru sur les avancements des agents, rendant possibles des blocages au lieu des promotions automatiques qui se basent en partie sur l'ancienneté.
## Une hiérarchie des qualifications
Les catégories en question ont été établies en fonction des qualifications des agents publics. Pour résumer, la catégorie C, accessible avec un CAP ou un BEP, englobe des postes d'exécution, souvent moins rémunérés. La catégorie B est dédiée à ceux ayant au moins un baccalauréat et qui occupent des fonctions d'application, tandis que la catégorie A regroupe les titulaires de diplômes de niveau Bac+2 et plus, généralement pour des postes à responsabilités.
## Risque de tensions dans les services publics
Ces catégories sont présentes dans les trois fonctions publiques : d'État, territoriale et hospitalière. La suppression de ces classes pourrait réduire l'importance des diplômes et créer des disparités importantes entre les agents, un scénario rejeté par les syndicats qui craignent une grande individualisation des rémunérations et des carrières. Ils estiment que le système de grille assure une certaine équité.
## Un appel à la mobilisation
Concernant la rémunération, le ministre a également exprimé le désir d’intensifier le système de salaire au mérite et de faciliter les licenciements en cas d'insuffisance, une mesure qui, bien que déjà en place, devrait être simplifiée. Ces changements sont perçus par les syndicats comme des provocations, et ils n'hésitent pas à envisager des actions revendicatives, y compris des grèves, après avoir sollicité une réunion rapide avec le ministre.