France Télévisions a analysé des procès-verbaux concernant les soins nécessaires à Santiago, le nouveau-né hospitalisé à Aulnay-sous-Bois, et a évoqué "la durée de vie de l'enfant sans soins". Les estimations varient énormément en moins de deux jours.
## État de santé au moment de l'enlèvement
Quel était l’état de santé de Santiago lorsque ses parents l’ont enlevé de l'hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ? Lors de l’alerte donnée le 22 octobre, les autorités indiquaient qu'une prise en charge médicale continue était cruciale. Cependant, lorsque le bébé a été retrouvé aux Pays-Bas le vendredi soir et que ses parents ont été arrêtés, des nouvelles médicales sont parvenues, signalant que l'état de santé du nouveau-né était "rassurant" après son suivi.
## Des évaluations disparates
France Télévisions a pu accéder à deux procès-verbaux rédigés par la police au début de l’enquête sur la disparition de ce nouveau-né prématuré âgé de moins de trois semaines. Le premier document, rédigé avant l'alerte enlèvement, mentionne que la police, ayant été informée de la disparition de Santiago dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 octobre, a effectué des vérifications au domicile des parents sans avoir encore d'éléments pour les retrouver. À la demande d'une magistrate, l'officier de police dresse un tableau alarmant sur la vie de l'enfant sans soins, avec une espérance de vie estimée à 12 heures, réduite à deux ou trois heures sans surveillance.
## Un pronostic évolutif
Moins de 48 heures plus tard, un second procès-verbal présente une vision différente. Alors que la recherche des parents et de l'enfant se poursuit, un policier interroge un médecin pédiatre de l'hôpital Robert-Ballanger sur l’évaluation antérieure. Le médecin tempère les inquiétudes formulées par son collègue, expliquant que la vie de l’enfant aurait été menacée seulement s’il n'avait pas été alimenté. Santiago aurait ainsi pu ingérer de petites quantités de biberon, insuffisantes pour un développement normal, mais pas alarmantes. Le professionnel de santé envisage même une sortie de l’hôpital dans un délai de quatre semaines.