D'après les résultats préliminaires des sondages de sortie des urnes, le parti du Premier ministre Shigeru Ishiba pourrait obtenir entre 153 et 219 sièges lors des élections législatives. C’est un événement sans précédent depuis 2009 puisque le Parti libéral-démocrate (PLD) n'a pas réussi à maintenir la majorité à la Chambre des représentants. Les premières évaluations par la chaîne publique NHK, à la suite du scrutin du 27 octobre, révèlent cette situation inattendue.
## Les doutes sur la coalition du PLD
Ces estimations préliminaires ne clarifient pas, pour l’instant, si la coalition entre le PLD et son partenaire Komeito a réussi à conserver une majorité absolue, qui est fixée à 233 sièges sur 465. Un tel résultat serait presque historique pour le PLD, qui a dominé la scène politique japonaise pendant près de 69 ans, mais une controverse financière interne met à mal la confiance des électeurs.
## Un scandale qui mine la popularité du PLD
Shigeru Ishiba, âgé de 67 ans, avait convoqué ces élections anticipées peu de temps après son accession au poste de Premier ministre, le 1er octobre, dans l'espoir de tirer profit d'une période de grâce pour renforcer sa position. Lors d’un meeting à Tokyo, il a assuré que le PLD se projetait comme un parti équitable, juste et sincère, annonçant également un "nouveau Japon" avec des promesses de sécurité et de soutien aux ménages modestes.
## La gestion des critiques et des enjeux sociaux
Malgré ses efforts, le PLD reste entravé par un scandale de financement qui avait déjà entaché le mandat de son prédécesseur, Fumio Kishida. Le journal Asahi a rapporté que le PLD aurait financé des sections locales dirigées par des membres controversés à hauteur de 20 millions de yens (environ 122 000 euros), suscitant ainsi l'indignation de l’opposition et augmentant les incertitudes sur le résultat du vote. Shigeru Ishiba fait également face à des critiques pour ses revirements sur des sujets importants, comme la possibilité pour un couple marié de choisir des noms de famille différents et l'augmentation de la taxation des plus-values.