Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd, sera de nouveau auditionné mercredi 23 octobre par un juge groenlandais, après avoir été arrêté le 21 juillet à la demande du Japon. C'est la quatrième fois que cette procédure se déroule durant ses trois mois de détention. La présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, qui accompagne Paul à chaque audience, a exprimé son désespoir, déclarant : "Malheureusement, je n'en attends absolument rien. Je pense que ce sera exactement la même parodie de justice, avec un juge qui ne prend pas en considération les preuves et une procureure qui ne présente que des accusations sans fondement."
## Réactions des défenseurs de Paul Watson
L’avocat William Julié, qui représente Paul Watson, a également dénoncé la situation, la qualifiant de "ridicule et politique". Watson, âgé de 73 ans, est sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par le Japon pour une prétendue "conspiration d'abordage" lors d'un incident avec un baleinier nippon en 2010. Me Julié a consacré beaucoup de temps à analyser les preuves du dossier et a affirmé que les accusations étaient infondées, expliquant que l’objet supposément jeté par Watson, une bouteille contenant du beurre pourri, était sans danger.
## Extradition : un enjeu politique
Me Julié a également désigné la demande d'extradition formulée par le Japon comme étant d'ordre "politique". Selon lui, les autorités japonaises souhaitent atteindre Watson, qui est devenu un symbole de la lutte pour la protection des baleines. Il a expliqué que la situation est particulièrement complexe en raison de la puissance économique du Japon.
## Stratégie de défense
L'avocat a annoncé plusieurs démarches envisagées pour défendre son client, notamment le recours à des instances internationales puisque le dossier implique des enjeux environnementaux. Il a précisé qu'ils souhaitent également contester la situation via Interpol, en mettant en cause la légitimité de la notice rouge. Si la décision du ministre de la Justice danois penche vers l'extradition, les avocats de Paul Watson promettent de s'opposer à cette décision en appelant devant la cour suprême danoise et, si nécessaire, devant la Cour européenne des droits de l'Homme.