À Beyrouth, les déplacés libanais renforcent leur soutien au Hezbollah face aux bombardements israéliens

2024-10-22 0

Israël intensifie ses frappes aériennes en ciblant les infrastructures économiques du Hezbollah dans le but de diminuer le soutien populaire envers cette milice chiite. Cependant, d'après les témoignages des déplacés rencontrés à Beyrouth, cette stratégie semble avoir l'effet inverse, consolidant leur loyauté envers le groupe.

## Résilience face aux bombardements

Dans les rues de Beyrouth, où s'étendent les tentes des déplacés, Ali, un jeune homme de 26 ans, évoque son parcours. Fuyant la plaine de la Bekka, il reste convaincu que la résistance demeure dans son esprit. Bien qu'il soit un sympathisant du mouvement Amal, allié du Hezbollah, il ne se laisse pas décourager par les bombardements israéliens qui frappent quotidiennement les environs de la capitale libanaise.

"Les Israéliens intensifient leurs frappes sur la banlieue sud car la résistance du Hezbollah leur cause des dommages à la frontière," affirme-t-il. Selon ses dires, bien que les bombardements aériens soient redoublés, l'armement israélien ne parvient pas à établir un contrôle au sol.

## Un esprit combatif

Mohamad, qui a fui sa ville côtière avec sa famille, illustre le courage des déplacés. "On a des jeunes sur le front qui combattent, ils n'ont pas changé de vêtements, n'ont pas pris de douche depuis un mois," explique-t-il, avec un ton résigné. Il souligne que malgré les difficultés, leur attachement à la terre est inébranlable, déclarant : "Personne ne peut s’approprier même un bout de notre terre."

## Une communauté unie

Youssef, qui mesure 1,90 mètre et vient du sud, partage son analyse sur l'évolution des sentiments depuis la mort du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Malgré la pression redoublée des forces israéliennes, il insiste sur le fait que la communauté chiite demeure solidaire et déterminée à faire face à l'adversité. "Face à ceux qui tuent sans raison, nous avons les nerfs solides. Nous avons plus de force qu'eux," déclare-t-il, soulignant la résilience des Libanais.

## Un élan de défi

Abdelhaman, un jeune garçon de 12 ans, résume parfaitement cet état d'esprit : "S’ils nous frappent, on ripostera. On frappera plus fort, dix fois plus fort. Nous n’avons peur de personne !" Sa déclaration incarne la détermination des déplacés à continuer de résister et à défendre leur terre, malgré les défis auxquels ils font face.

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