Le procès, qui se déroulera sur une période d'un mois, va porter sur les agissements de 28 individus accusés d'avoir incité de nombreuses victimes à investir dans de faux diamants et des cryptomonnaies à rendement illusoire.
## Un lieu d'audience inédit
Étant donné le nombre impressionnant de victimes, l'audience de cette affaire se tiendra au Palais des Congrès de la ville de Nancy, et non dans un tribunal classique. À partir du 21 septembre, ces 28 prévenus seront jugés pour une escroquerie d'une ampleur considérable impliquant 1 300 victimes issues de divers horizons et professions à travers la France. Par exemple, un médecin de Paris a investi 300 000 euros dans des diamants en pensant bénéficier d'un taux d'intérêt de plus de 10 %, tandis qu'un couple d'agriculteurs retraités en Auvergne a également été piégé.
## Des sommes d'argent perdues
Karine Laprevotte, l'avocate d'un couple d'agriculteurs, a témoigné que près de 70 000 euros, représentant "les économies d'une vie", se sont volatilisés. Elle explique que les victimes ont été totalement captivées par les démarcheurs qui les ont contactés. "Au début, cela leur vient par internet, puis par des appels fréquents jusqu'à ce qu'ils soient convaincus que c'était le meilleur investissement possible."
## Une pression insupportable
L'avocate décrit également comment ses clients, après avoir misé 5 000 euros, ont été encouragés à investir davantage en se faisant flatter : on leur a dit qu'ils faisaient partie des meilleurs clients. Un des plaignants a admis avoir ressenti une pression croissante, au point qu'il a ignoré les signaux d'alerte et a continué à investir, craignant de manquer une opportunité incroyable.
## Des victimes inattendues : des clubs de football
Parmi les victimes de cette vaste escroquerie figurent également des clubs de football, qui ont joué un rôle clé dans le déclenchement de l'enquête en 2017. Des clubs tels que Sochaux, Angers et Toulouse ont été victimes d'un faux agent de joueur, entraînant des pertes de plusieurs dizaines de milliers d'euros. En suivant la piste des escrocs, les enquêteurs ont mis à jour diverses arnaques, y compris des sites internet promettant des investissements dans les diamants et cryptomonnaies.
## Des manœuvres complexes et des pertes importantes
Les sites frauduleux étaient opérés depuis Marseille, tandis qu'une partie de l'équipe d'escrocs agissait depuis Israël. L'argent investi était transféré vers des pays de l'Est avant de disparaître totalement. Les victimes espèrent fermement que justice sera rendue, mais pour beaucoup, comme le couple d'agriculteurs, la priorité demeure de récupérer leurs fonds. D'après Karine Laprevotte, la plainte la plus frappante exprime simplement : "j'espère juste qu'ils vont me rendre mes sous". Toutefois, la situation s'annonce difficile, car près de 28 millions d'euros sont en jeu, et les accusés n'ont