"On y va !", c’est ce que signifie Kutu en Ethiopie, où le groupe formé par le violoniste Théo Ceccaldi et la chanteuse Hewan Gebrewold suite à leur rencontre à Addis Abeba, puise ses racines musicales, et on n’hésite pas une seconde à les suivre !
Découvert en 2023 au CosmoJazz Festival, retrouvé en 2024 à Jazz à Vienne, Kutu a déjà à son actif un premier album, Guramayle, sorti fin 2022, et vient de dévoiler un nouveau single, "Lem Lem", prélude à un nouvel album attendu en février 2025 chez Naïve : une trajectoire ascendante bien méritée pour ce groupe bouillonnant de créativité et irrésistible sur scène, qui pratique une éthio-trans nourrie de bien d’autres styles selon les morceaux (jazz, reggae, électro, voir hard rock !).
On connaît bien l’exubérance de Théo Ceccaldi, armé de son violon électrifié, à laquelle s’accorde parfaitement l’énorme présence scénique de Hewan Gebrewold, faisant d’eux les parfaits frontpersons du groupe, mais Akemi Fujimori-Poivre, aux claviers et chœurs, et le toujours très barré Cyril Atef derrière sa batterie bricolée (avec notamment une bonbonne de fontaine à eau !) sont tout aussi débridés ainsi que, malgré son air de ne pas y toucher, l’autre Ceccaldi de la fratrie, Valentin, qui s’éclate à la basse.
Une formule imparable pour faire danser le public, entraîné dès les premières notes dans cet univers enfiévré et réjouissant qui le rend extatique, comme lors de la All Night de Jazz à Vienne en juillet 2024, où le groupe, incandescent, a soulevé le Théâtre Antique dans une trans qu’il n’est pas prêt d’oublier.
