La scène s’est déroulée au large de la ville de Rye (New Hampshire, États-Unis) le 26 juillet dernier. Deux frères, Wyatt et Colin Yager, ont assisté impuissants au chavirage d’un petit bateau de pêche, après qu’une baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) ait émergé de l’eau et ne soit retombée violemment sur l’embarcation.
On vous rassure : ni la baleine ni les deux pêcheurs présents sur le bateau (secourus par les frères Yager) n’ont été blessés. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il s’agit bien d’un accident et non d’une attaque volontaire de la part de l’animal : les baleines à bosses ont pour habitude de piéger dans des rideaux de bulles les poissons, avant de se propulser vers la surface de l’eau à grande vitesse pour les avaler. Selon les rapports de l’incident, la baleine n’a pas été perturbée par la collision puisqu’elle a continué à se nourrir durant les quatre heures suivant le choc.
Si ce petit bateau de pêche ne représentait qu’un faible danger pour cette baleine, ce n’est pas le cas des navires à grande vitesse ou des navires marchands : avec la croissance constante du trafic maritime, les collisions entre navires et baleines (et cétacés en général) ne font qu’augmenter, avec des conséquences parfois fatales. Rien qu’en Méditerranée, plusieurs milliers de cétacés sont percutés par des navires chaque année : des collisions qui constituent même la principale cause de mortalité due à l’activité humaine des cachalots et des rorquals communs…