Que faut-il retenir du premier débat tant attendu cette nuit entre Kamala Harris et Donald Trump ? Entre tensions, fake news, ironie et accusations...

2024-09-11 62,989

Kamala Harris et Donald Trump se sont durement affrontés, mardi soir, lors d’un débat télévisé au ton très offensif, s’accusant mutuellement de mentir et confrontant leurs visions opposées des États-Unis d’Amérique, à moins de deux mois d’une élection présidentielle historique.

La vice-présidente démocrate et le candidat républicain, qui ne s’étaient jamais retrouvés face-à-face, ont rapidement fait de ce débat à Philadelphie une foire d’empoigne sur l’économie, l’avortement ou encore l’immigration.

Assurant avoir « remis en ordre le bazar » laissé par Donald Trump, Kamala Harris a par exemple reproché à son adversaire de propager un « tissu de mensonges » sur l’avortement et « d’insulter » les Américaines.

La tension s'est installée dès le début, même si Mme Harris, vêtue d'un tailleur-pantalon sombre et M. Trump, arborant sa traditionnelle cravate rouge vif, ont échangé une poignée de main, sous les yeux de millions de téléspectateurs.

Taxant sa rivale de « marxiste », celui-ci a au contraire accusé la vice-présidente d’avoir « copié » le programme de Joe Biden et de « détruire le tissu social de notre pays » en laissant « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés ».

« Donald Trump nous a laissé le pire chômage depuis la Grande Dépression… la pire épidémie de santé publique depuis un siècle [et] la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession », a-t-elle déclaré, faisant référence à ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection de 2020.

« J’ai sans doute pris une balle dans la tête à cause de ce qu’ils disent sur moi », a lancé M. Trump, faisant référence à la tentative d’assassinat l’ayant visé lors d’un meeting en juillet, dans ce même État de Pennsylvanie.

À un autre moment, Donald Trump a repris l’accusation de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio. « À Springfield, […] ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays », a dit le candidat républicain.

Concernant l'immigration, il y a 2 ans, la Cour Suprême a révoqué le droit à l'avortement des femmes américaines en cassant l'arrêt «Roe vs Wade» qui le garantissait. Kamala Harris, qui veut le restaurer une fois élue à la Maison Blanche, a accusé Donald Trump d'avoir «nommé des juges pour supprimer l'arrêt», avant de soutenir que le candidat républicain «ne devrait pas dire à une femme quoi faire de son corps».

Celui-ci a soutenu qu'il était en faveur «d'exceptions», comme les cas de viol ou d'inceste et s'est félicité d'avoir permis aux États de décider de manière autonome sur la question, sans loi fédérale. Il s'est tout de même enlisé dans son argumentaire, en prétextant que certains démocrates «voulaient que des femmes puissent avorter après 9 mois de grossesse». Harris a jugé là une «insulte aux femmes de ce pays».

A noter que Kamala Harris, 59 ans, et Donal