L'affaire du collier de la reine

2024-08-08 7

Aujourd’hui, l’affaire du collier de la reine. C’est un grand roman d’Alexandre Dumas, mais aussi une des plus célèbres escroqueries de l’Histoire.
« Nous avons plus grand besoin d’un vaisseau que d’un collier. » : enfin raisonnable, la reine Marie-Antoinette vient de refuser le collier de diamants de 1 600 000 livres que lui a proposé son joaillier.
Celui-ci désespère de le vendre lorsque se présente la comtesse de la Motte-Valois qui prétend représenter la reine qui, finalement, souhaiterait discrètement acheter ce collier.
Le 25 janvier 1785, le cardinal de Rohan, proche de la reine, vient finaliser la vente et le collier est remis à la comtesse.
Quelques mois plus tard, le joaillier, inquiet de n’avoir pas été payé, se présente chez la reine. Celle-ci ne comprend pas, elle n’a rien acheté !
L’affaire semble confuse, une enquête est aussitôt menée et elle va révéler une des plus grandes escroqueries de tous les temps.
L’année précédente, une aventurière se faisant passer pour la reine sollicite l’ambitieux cardinal de Rohan et le convainc d’acheter les pierres pour elle.
Un premier versement est fait au nom de la reine et les diamants sont remis à madame de La Motte, l’arnaqueuse qui s’empresse de les revendre à l’étranger.
Apprenant cela, Louis XVI, qui veut laver l’honneur de la reine, exige un procès retentissant, qui se retournera contre la famille royale.
L’effet va être contraire : l’opinion couvre Marie-Antoinette d’injures et de calomnies, comme ce fameux « qu’ils mangent de la brioche », qu’elle n’a jamais prononcé.
La comtesse de la Motte, condamnée à la prison à perpétuité, parvient à s’évader grâce à de puissantes complicités.
Seule la reine, pourtant étrangère à toute l’affaire, verra son image considérablement ternie, son impopularité devenant de plus en plus grande, à quelques années de la Révolution…
Un récit qu’on pourra retrouver dans les « 49 petites histoires dans l’Histoire de France ».