À neuf jours du coup d’envoi des Jeux olympiques, le staff de l’équipe de France de BMX, en préparation à Sarrians, et des athlètes de l’équipe de France de skicross, ont appris des méthodes de cette unité d’élite de la gendarmerie.
Pistolet d’entraînement en main (un "fof", arme de manipulation en plastique, Ndlr), ils doivent mémoriser, en un clin d’œil et en détail, une série d’objets - plaques d’immatriculation, armes… Plantés ensuite devant un mur, athlètes et coachs visent leur cible, sur les consignes du formateur. Sans ciller.
Puis, restitution est faite des objets mémorisés quelques minutes plus tôt. Souvenirs flous pour certains. "On donne des consignes au tireur, on lui rajoute des imprévus, tout en lui demandant de restituer ce qui était annoncé. En conduite, quand on ajoute des éléments, ça peut être très déstabilisant", décrit le chef d’escadron Valentin, du GIGN d’Orange (un groupe d’une cinquantaine de militaires). À travers cet exercice, il s’agit, pour les athlètes, de travailler sur la respiration, la concentration, la mémorisation… Des fondamentaux qui font défaut en phase de stress intense.
Quelques mètres plus loin, même principe : trois participants alignés les uns derrière les autres forment une colonne d’intervention. Arme d’entraînement en main, ils progressent ensemble dans un hangar. Des missions et des imprévus à la clé. "On les fait sortir de leur cercle d’habitudes. Le but, dans cette situation, c’est de rester dans un état de stress adapté, qui va augmenter la performance, et de ne pas basculer dans un stress inadapté."