#défibrillateur #santé #secours #France
Un tiers des défibrillateurs installés dans les lieux publics ne fonctionnent pas
Un tiers. C’est le nombre de défibrillateurs qui seraient hors service en France, selon des révélations du média franceinfo. Depuis 2007, près de 500 000 défibrillateurs automatisés externes (DAE) ont été implantés dans les lieux publics, tels que les gares, les mairies, les entreprises accueillant du public et parfois même directement dans la rue.
6 021 DAE inspectés
L’information provient d’un document de Matecir Defibril, une société de vente et maintenance de défibrillateurs, que franceinfo a pu consulter. Entre 2021 et 2023, 6 021 DAE ont été inspectés par l’entreprise. Selon des projections, près d'un tiers des 500 000 défibrillateurs installés en France sont hors service, indique franceinfo.
Manque d'entretien, batteries vides, anomalie...
Parmi les causes évoquées pour expliquer ce nombre important de défibrillateurs défaillants se trouve l’ignorance quant aux procédures d’entretien. Les établissements qui reçoivent du public sont obligés d’installer au moins un DAE, mais ils ignorent la plupart du temps qu’ils doivent aussi l’entretenir et s’assurer de son fonctionnement. Ces défibrillateurs tombent donc en panne car les batteries se vident sans que personne ne s’assure de les remplacer.
De plus, près de 60 % des défibrillateurs inspectés présenteraient "une anomalie pouvant entraîner un dysfonctionnement", indique l’Association pour le Recensement et la Localisation des Défibrillateurs (ARLoD) dans une publication datant d'avril.
Un outil essentiel en cas d’arrêt cardiaque
Entre 40 000 et 50 000 personnes décèdent chaque année d’un arrêt cardiaque, faute d’une personne pratiquant les gestes de premiers secours ou utilisant un défibrillateur, selon la Fédération Française de Cardiologie. Le taux de survie des arrêts cardiaques est très bas en France, il est de l'ordre de 7 ou 8 %. Avant l'implantation des défibrillateurs, il était de 2 %, ce qui prouve l'importance de ces dispositifs selon le président de l'ARLoD, Bruno Thomas-Lamotte.
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