Des centaines d’agents pénitentiaires ont observé mercredi à 11H une minute de silence devant les prisons en mémoire des deux agents tués la veille dans l’attaque violente d’un fourgon transportant un délinquant qui s’est évadé, toujours recherché activement avec ses complices.
Au centre pénitentiaire de Caen, une centaine de personnes ont observé une minute de silence à l’appel de l’intersyndicale nationale pénitentiaire, en présence de pompiers, gendarmes et du préfet du Calvados Stéphane Bredin.
Le silence régnait depuis six minutes déjà dans la cour d’honneur du centre pénitentiaire, où étaient basées les deux victimes de l’attaque menée par plusieurs malfaiteurs armés mardi à 11H00 au péage d’Incarville (Eure) et qui a également fait trois blessés dont un avec le pronostic vital encore engagé.
A la fin de cet instant de recueillement, le secrétaire local du syndicat UFAP, qui n’a pas souhaité donner son identité, a pris la parole en pleurs pour interpeller M. Bredin. « Plus jamais ça, monsieur le Préfet », a-t-il dit, alors que l’intersyndicale a lancé une opération « prisons mortes » pour protester contre le manque de moyens des agents pénitentiaires, une action éventuellement reconductible et suivie dans l’ensemble de la France.
« Toute une profession est meurtrie », a confié à l’AFP Olivier Duval, surveillant au centre pénitentiaire de Caen et secrétaire local CGT. « Nous sommes en situation de deuil », a renchéri Vanessa Lefaivre, secrétaire locale adjointe FO Justice à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne).