C’est vers 12:30 que le calme cesse, lorsqu’aux slogans pacifiques des manifestants les CRS répondent par des tirs incessants de lacrymogènes. Il pleut littéralement des volutes de gaz. « We are peaceful, what are you ?! » scandent les manifestants et ceux qui se risquent à lancer des projectiles sont d’abord pris à parti par la majorité des protestataires qui souhaitent exprimer un message non violent.
Mais la police ne l’entend pas de cette oreille et ajoute aux tirs de lacrymogènes des avancées vers les manifestants. Cette douce provocation finit par mettre les manifestants hors d’eux, surtout que ce pont est censé être libre d’accès pour se rendre au lieu de la manifestation officielle. L’affrontement commence…
Durant une heure et demie, le pont se transforme en champ de bataille : pierres, bouteilles, cocktails incendiaires, les manifestants tiennent position en s’abritant derrière des boucliers ou des matelas. Un groupe de turcs s’illustre par sa technique en tortue : une première rangée forme une ligne de boucliers, tandis qu’une seconde tire par-dessus la premières à l’aide de lance-pierres. Là encore, la police ne tarde pas à répondre par des grenades assourdissantes qui explosent avec vacarme parmi les manifestants.
Au final, la police se retire sur les flancs du pont et libère la voie : les manifestants peuvent rejoindre le port autonome, véritable souricière dans laquelle la contestation à l’Otan est cantonnée.
Compte rendu de la semaine à strasbourg :
http://www.dissidence-nordiste.org/article-30039201.html