Amnesty International dénonce
une augmentation record des
exécutions liées à la drogue en Iran.
Amnesty International a publié une synthèse sur la
peine de mort en Iran, notant une augmentation
"ahurissante" des exécutions liées aux stupéfiants.
En 2023, l'Iran a exécuté au moins 853 personnes,
ce qui représente une augmentation de 43% par
rapport à l'année précédente.
Plus de la moitié, soit 481 des 853 peines capitales prononcées en 2023 en Iran sont liées à des affaires de trafic de drogue.
Amnesty International dénonce l'instrumentalisation de la peine capitale pour "terroriser" la population iranienne.
Le nombre d'exécutions pour des affaires
de trafic de stupéfiants a augmenté de 89% par
rapport à 2022 et de 264% par rapport à 2021.
Entre 2018 et 2020, une période de relative clémence a été observée en Iran avec seulement 20 à 30 exécutions pour des affaires liées aux stupéfiants.
Sous la présidence de l'ultraconservateur
Ebrahim Raïssi à partir de 2021, l'Iran a adopté une ligne dure en matière de lutte antidrogue.
La minorité ethnique des Baloutches, qui représente 5% de la population iranienne, a été particulièrement visée avec 20% des exécutions en 2023.
Amnesty International appelle l'UE et l'ONUDC à revoir leur coopération avec l'Iran en matière de lutte contre le trafic de drogue, conditionnant celle-ci à l'abolition de la peine de mort pour les infractions liées à la drogue.
Depuis le début de l'année 2024, 95 exécutions ont déjà été recensées en Iran, et la situation carcérale est décrite comme alarmante avec des grèves de la faim et des lettres ouvertes de prisonniers condamnés à mort