Laurence Ferrari présente ses excuses au nom de CNews et de l'ensemble du personnel de la chaîne après la diffusion d'une infographie sur l'IVG : "Cette erreur n'aurait pas du se produire. Il y a des choses sur lesquelles on ne transige pas"

2024-02-26 25,261

Il était important pour toutes les équipes de CNews, à l'antenne et hors antenne de présenter de façon très claire des excuses après ce qui s'est passé hier un peu après 13h15. En effet, ce dimanche, l’émission "En quête d’esprit" diffusée sur l'antenne de la chaîne info revenait sur le vote au Sénat concernant l’inscription de l’IVG dans la Constitution.

Le présentateur Aymeric Pourbaix, visuel à l’appui, a alors affirmé sur l'antenne de CNews :

"En 2022, il y avait 234.300 avortements enregistrés en France. C’est aussi la première cause de mortalité dans le monde, selon l’institut Worldometer : 73 millions en 2022, soit 52 % des décès », a lancé

Des propos et un visuel qui ont choqué, avec raison, en interne dans la rédaction de la chaîne mais également en externe et en particulier les téléspectateurs de la chaîne.
Ce soir, un peu après 17h, Laurent Ferrari s'est donc fait le porte parole de la chaîne et a affirmé :

"Nous souhaitons présenter nos excuses après une infographie présentant un comparatif entre les causes de la mortalité dans le monde et le nombre d'IVG dans le monde. Ces données sont incomparables et il est impossible de les comparer à celles de la mortalité liées au cancer et au tabac.

Ce sont des données incomparables. L'IVG est autorisée en France depuis le 17 janvier 1975. Il ne s'agit pour quiconque de la remettre en cause.

CNews présente ses excuses à tous les téléspectateurs pour cette erreur qui n'aurait pas du se produire. CNews présente ses excuses auprès de toutes les femmes et en particulier celles qui ont perdu la vie, faute de pouvoir accéder à l'IVG."

Après ces excuses officielles de la chaîne, Laurence Ferrari a tenu à ajouter un mot personnel :
"A titre personnel, j'ajoute que cette loi est très importante pour moi et pour toutes les autres femmes. J'espère très sincèrement que ce droit acquis de haute lutte par nos mères et nos ainées sera inscrit dans la constitution. Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas transiger".

Un message très clair et une vraie opération transparence de la part de CNews qui assume et reconnaît une erreur en quelques heures.

Au-delà de l’émoi provoqué par les propos tenus, plusieurs élus estiment que la séquence illustre l’importance d’inscrire l’accès à l’IVG dans la Constitution, bien qu’aucun parti majeur ne prône ouvertement sa remise en cause. « Pour toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi il faut constitutionnaliser pour définitivement protéger l’IVG. Voilà pourquoi ! », écrit ainsi Sacha Houlié, le président macroniste de la commission des Lois à l’Assemblée sur les réseaux sociaux. « L’avortement doit partout être garanti. C’est une liberté fondamentale de chaque femme. Inscrivons-la dans la Constitution et protégeons-la », ajoute la ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes Aurore Bergé.

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