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Les phtalates et les naissances prématurées aux États-Unis
Selon une étude américaine publiée dans la revue The Lancet Planetary Health, une naissance prématurée sur dix aux États-Unis serait liée à l'exposition des femmes enceintes aux phtalates. Ces substances chimiques, présentes dans des plastiques, des cosmétiques et des peintures, sont considérées comme des perturbateurs endocriniens.
Les chercheurs ont analysé les niveaux de phtalates dans l'urine de plus de 5 000 femmes enceintes aux États-Unis. Le groupe composé des 10 % ayant les taux les plus élevés de phtalates présentait un risque accru de 50 % d'accouchement prématuré par rapport au groupe des 10 % ayant les taux les plus faibles.
L'impact des phtalates sur la santé des nouveau-nés
L'étude estime qu'environ 56 600 naissances prématurées pourraient être liées à l'exposition aux phtalates aux États-Unis en 2018, soit environ 10 % de toutes les naissances prématurées cette année-là. Les coûts médicaux et sociaux associés à ces naissances prématurées pourraient aller de 1,6 à 8,1 milliards de dollars.
Il est important de noter que cette étude a été réalisée aux États-Unis, mais étant donné la présence omniprésente des phtalates, le Dr Leonardo Trasande, auteur principal de l'étude, estime que 5 à 10 % des naissances prématurées dans de nombreux autres pays pourraient également être liées à ces substances chimiques.
Les dangers des phtalates de remplacement
Selon le Dr Trasande, plus de 75 % de l'exposition aux phtalates provient de plastiques. Cependant, il souligne que les producteurs de plastique ne sont pas responsables des effets sur la santé et ne se préoccupent pas des conséquences sur les bébés prématurés.
La prise de conscience du danger potentiel des phtalates a poussé certains fabricants de plastiques à les remplacer par d'autres composés de la même famille chimique. Cependant, le Dr Trasande souligne qu'il est encore plus inquiétant, car les phtalates de remplacement sont associés à des effets encore plus importants que le DEHP, l'un des types de phtalates les plus couramment utilisés.
D'autres études soutiennent ces résultats
Bien que cette étude ne puisse pas établir de lien de cause à effet entre les phtalates et la prématurité, de nombreuses études observationnelles viennent appuyer cette hypothèse. Une méta-analyse publiée dans la revue JAMA Pediatrics en 2022 a également révélé qu'une exposition élevée des femme
