Mardi 24 mars, à Saint-Quentin, le chef de l'État a expliqué le plan de relance et son avancement. Ce grand discours, prononcé mardi devant plus de 4 500 personnes, intervient six mois après le discours de Toulon, en septembre au début de la crise.
Un exercice de pédagogie qui a été l'occasion de dresser la longue liste des initiatives déjà prises par l'État depuis la chute de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers.
Au moment où les premières mesures de solidarité entrent en application, Nicolas Sarkozy a retracé l'historique des dépenses supplémentaires consenties par l'État. Il a expliqué qu'elles préparent aussi la France pour «la sortie de crise»
Nicolas Sarkozy a plusieurs fois appelé au retour à une «éthique du capitalisme», qui serait une «éthique de l'effort, de la responsabilité, de l'honnêteté». «La dictature des marchés, ce n'est pas la liberté», s'est-il exclamé. Les dirigeants qui «préparent un plan social» et perçoivent malgré tout de «grosses rémunérations» sous forme de «bonus» ou de «parachutes dorés», «cela n'est pas responsable, pas honnête», condamne le chef de l'État, qui a réclamé un «devoir d'exemplarité ». Et si l'exemplarité venait à faire défaut, Sarkozy s'est dit prêt à intervenir. En particulier, il proposera à l'automne une loi sur le partage des profits, faute d'accord entre patronat et syndicats sur ce thème d'ici à juin.