Les plongeurs observent de plus en plus ces prédateurs, de la presqu’île du Gaou (Var) jusqu’à Marseille. Des pêcheurs de La Ciotat, comme david Lopez, en tirent quasiment systématiquement dans leurs filets, même en hiver. La présence de barracudas, aussi appelés "bécunes", toujours plus gros et plus nombreux est un vrai phénomène, qui s’accentue ces dernières décennies avec le réchauffement climatique. Les deux espèces, Sphyraena Sphyraena (Barracuda européen) et Sphyraena viridensis (bécune à bouche jaune) sont dites "thermophiles" et viennent du Sud de la Méditerranée. "On les croise de plus en plus souvent dans nos eaux et nous continuerons à les observer de plus en plus, même en hiver au regard des températures de l'eau qui augmentent", ajoute Le Parc national des Calanques.
"On voit que ce sont des poissons qui affectionnent les zones portuaires, surtout quand elles sont aérées et grandes comme la nôtre à La Ciotat. Et cela prouve aussi que la qualité de l'eau y est bonne", tient de son côté à souligner Gérard Carrodano, sentinelle de la mer pour l'Agence de l'eau et également 1er prud’homme pêcheur à La Ciotat, face à l'entrée du port. " Ils sortent du port la journée, on le sait parce qu'on les voit souvent du quai, en banc. On les voit chasser aussi. Ils vont à l'île, verte, et ils reviennent. Ce sont les mêmes poissons qui tournent".