Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo veut «reposer la question du temps de travail»
Pour elle, « c’est une évidence ». La candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo, qui veut être « la présidente du progrès social », veut « reposer la question du temps de travail », jugeant qu’aller vers son augmentation est « un contresens ». « Les conditions de travail se sont beaucoup dégradées, le télétravail a pris de l’ampleur » donc « il faut reposer la question de comment on partage son temps », a-t-elle déclaré dans « Dimanche en politique » sur France 3.Cette proche de Martine Aubry, qui avait porté la semaine des 35 heures, était interrogée sur l’idée des 32 heures. « Ce n’est pas à un président de décider mais le politique est là pour donner une impulsion » et « la gauche a toujours donné cette impulsion », a répondu Anne Hidalgo, renvoyant comme pour les salaires aux négociations de branche ou interprofessionnelles.À Paris, dont elle est maire, elle « refuse d’augmenter le temps de travail des éboueurs ou de personnels de la petite enfance », qui « ont été en première ligne ». Selon cette ancienne inspectrice du travail, le gouvernement de Jean Castex, qu’elle juge « de droite », ne « veut pas poser ces sujets de progrès social ».Anne Hidalgo, dont l’investiture par le PS doit être confirmée jeudi, a appelé l’aile gauche de la macronie, où figurent d’anciens socialistes, à la rejoindre : « Ils sont malheureux les pauvres, qu’ils reviennent ».Comme grande réforme de société, la candidate promet par ailleurs, « dès le début du quinquennat » en 2022, de faire appliquer « le droit de mourir dans la dignité ». « Cela ne fait que trop longtemps que la majorité des Français sont pour », a-t-elle fait valoir, alors que le sujet de l’euthanasie a déchaîné cette année les passions à l’Assemblée nationale et que l’exécutif a renvoyé cette « question sociétale majeure » au débat présidentiel.