C’est l’épilogue d’un feuilleton qui dure depuis des mois en coulisses – « deux à trois semaines » seulement, à écouter Georges-Louis Bouchez. Lundi matin, le conseil du MR (quelques dizaines de présents) a adopté « à l’unanimité » la proposition du bureau exécutif (six ténors) concernant la présidence du parti. A savoir : une élection présidentielle au suffrage des membres, prévue par les statuts, ne sera pas organisée au terme du mandat de Georges-Louis Bouchez fin novembre (trop proche des législatives de juin) ; Bouchez est « prolongé jusqu’au 30 novembre 2024» (soit jusqu’après les élections communales d’octobre), mais dans le cadre d’« un déploiement global de l’équipe du MR » ; concrètement, le président est fermement entouré des cinq autres membres du bureau exécutif.
Et parmi ces cinq, avant tout Sophie Wilmès, «figure de proue du MR», que d’aucuns qualifient déjà de « shadow présidente » ou « présidente de l’ombre ». « En prévision des élections », l’ex-Première ministre est en effet « chargée, aux côtés du président, des relations externes du MR, des négociations et de leur coordination ». Autrement dit : c’est l’autre visage – moins clivant que le président – que le MR offrira à l’extérieur, singulièrement aux représentants des autres partis, en vue de potentielles négociations post-électorales. Elle aura clairement « un rôle central ».