Fusillé par l’armée allemande, le 21 février 1944, Missak Manouchian, un Arménien âgé de 37 ans, entrera au Panthéon « accompagné de Mélinée », son épouse, d’origine arménienne et résistante comme lui.
Missak Manouchian a été un des chefs militaires d’un groupe de résistants étrangers en région parisienne, les Francs-Tireurs et Partisans - Main-d’œuvre immigrée.
Rescapé du génocide arménien, il débarque en France sans papiers d’identidté. Face à la montée de la xénophobie et du fascisme dans toute l’Europe, il s’engage au début des années 1930 dans les rangs du Parti communiste.
Fin 1943, des policiers français au service de l’occupant allemand finissent par arrèter cet étranger en guerre contre l’envahisseur nazi. Torturé par la police française puis jugé par une cour martiale allemande, lui et un peu plus d’une vingtaine de résistants sont condamnés à mort. En parallèle de ce procès expéditif, le service de la propagande nazi diffuse auprès de la population, une affiche taxant ces combattants d’ »armée du crime. » C’est L’Affiche rouge que le poète Aragon immortalise quelques années après la fin de la guerre.