Algérie : Crise au Niger les six axes de la médiation algérienne

2023-08-30 3

Sonatrach réalise 10 nouvelles découvertes d’hydrocarbures
Interdiction de l’abaya : la France perdue dans sa lutte contre l’islamisme

L’Algérie a réaffirmé ce mardi 29 août sa position sur la crise au Niger, qui est basée sur le double refus de l’intervention étrangère et du coup d’État qui a évincé le président élu Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet dernier.

Le ni-ni de l’Algérie a été réitéré ce mardi par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf en conférence de presse à Alger.

Crise au Niger : le ni-ni de l’Algérie

« La principale caractéristique de la position algérienne sur la crise au Niger est qu’elle combine, de manière sage et sobre, le rejet de deux choses : le rejet du changement anticonstitutionnel et le refus du recours à la force pour faire face à la crise qui en résulte ».

L’Algérie se place ainsi en médiateur entre les partisans de l’utilisation de la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et les putschistes qui refusent le retour de Mohamed Bazoum en proposant une période de transition de trois ans.

« Nous avons la ferme conviction qu’un compromis ne peut être atteint qu’en travaillant à créer les conditions nécessaires pour engager une voie politique de sortie de crise conformément à ce qui est dicté par l’intérêt suprême du Niger et de son peuple frère, ainsi que comme les intérêts de tous les pays et peuples de la région », a soutenu Ahmed Attaf.

L’Algérie renvoie ainsi dos à dos les putschistes et les partisans de l’intervention étrangère notamment la Cédéao qui menace d’intervenir militairement pour réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions.

La France qui soutient la Cédéao reste inflexible et refuse de reconnaître les putschistes tout en réclamant le retour du président Bazoum.

Avec sa position de ni pour le coup d’État, ni pour l’intervention étrangère, l’Algérie a entamé la fin de la semaine passée une médiation pour trouver une solution politique à la crise au Niger.

Alors que la tension était à son apogée et la guerre imminente après la décision de la Cédéao de passer à l’acte, Ahmed Attaf a entamé le 23 août dernier une visite dans trois pays de la Cedeao (Nigéria, Ghana et Bénin) et le secrétaire général de son ministère Lounes Magramane s’est rendu à Niamey dans le cadre de la même mission.

L’objectif de ces déplacements était d’ « apaiser » la situation et « encourager les différentes parties à se rassembler autour de l’option politique comme la meilleure solution pour sortir de la crise et conjurer ses dangers sur le Niger et la région », a expliqué Ahmed Attaf.

Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite énuméré les différentes actions menées par l’Algérie pour trouver une solution politique à la crise au Niger, notamment sa rencontre à Washington avec son homologue américain Antony Blinken ainsi que

Free Traffic Exchange