Adhésion aux BRICS : La candidature de l’Algérie rejetée, la junte humiliée

2023-08-25 46

– La diplomatie algérienne vient d’essuyer un cuisant échec suite au rejet
Ce jeudi 24 août, de la candidature de l’Algérie aux BRICS à l’occasion du 15eme sommet de cette organisation, qui s’est tenu en Afrique du Sud. Six pays, à savoir l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis ont obtenu l’adhésion aux BRICS et intégreront officiellement le groupe dès janvier 2024. « Le miracle diplomatique » algérien ne s’est pas finalement produit.


L’humiliation est retentissante pour la junte militaire algérienne en raison du rejet de la candidature de l’Algérie pour adhérer au « club des cinq » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), appelé BRICS en acronyme. En effet, l’Algérie ne figurait pas dans la liste des six pays dont la candidature a été acceptée. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a annoncé aujourd’hui la nouvelle, a précisé que l’adhésion de ces six pays « prendra effet à compter du 1er janvier 2024 ». Ainsi, les BRICS entament à l’issue de ce 15eme sommet « un nouveau chapitre », mais sans l’Algérie. Pourtant, le régime de Tebboune a fait de cette candidature presque ‘’un enjeu existentiel’’. Avant la tenue de ce sommet, le président algérien s’est rendu, en juillet dernier, respectivement en Russie et en Chine à la recherche de soutien de Poutine et de Xi Jinping. Se réunissant annuellement depuis 2011, les BRICS produisent un quart de la richesse mondiale et rassemblent 42 % de la population du globe. Avec l’entrée de l’Iran et de l’Arabie Saoudite, ce groupe incluent deux poids lourds du pétrole et du gaz. Du côté algérien, ce revers diplomatique est cuisant d’autant plus que le président Abdelmadjid Tebboune a fait de l’adhésion de son pays aux BRICS une priorité, voire le chantier du siècle. Pour rappel, en décembre 2022, le président de l’Algérie avait déclaré dans une rencontre avec des médias du régime que « l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS ».


En outre, en marge de sa récente visite en Chine, il a annoncé lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision chinoise CCTV que l’Algérie est prête à mettre une contribution de 1,5 milliards de dollars à la nouvelle banque des BRICS. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire, avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars. » Toutefois, avec ce refus, les BRICS reconnaissent que l’Algérie est loin de constituer un une force politique et économique comme le régime veut le véhiculer.