Deux ans et demi après le coup d’Etat, plus de 3 500 civils ont été tués en Birmanie selon l'ONU. Les violences de la junte envers la population sont quotidiennes : bombardements, villages incendiés et exactions.
Le Monde, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (ONG) Myanmar Witness, a enquêté sur les complicités, de la Russie et de la Chine, qui rendent possible ces exactions. Grâce à l'analyse d'images amateurs, satellites et aux données publiques sur le trafic maritime, ce travail montre comment les fournisseurs étrangers ont permis à l'armée birmane d'obtenir l'aviation, les munitions et les armements nécessaires pour tenir le rythme de cette guerre civile.