Au premier jour de son procès devant les assises de la Drôme, mardi 13 juin, Gabriel Fortin s'est posé en victime. L'homme est jugé pour avoir tué deux DRH qui l'avaient licencié et une cadre de Pôle emploi. Resté mutique jusqu'à présent, il a commencé à parler.
L'accusé a rejeté la faute sur d'autres personnes : "J'ai été victime d'atteinte à ma vie privée", a-t-il assuré. Il a ensuite ajouté qu'il avait déposé des plaintes, écrit à des députés et à des ministres de la Justice. "Ces personnes en capacité d'agir sont responsables de la situation", a-t-il affirmé.
Sa mère, qui l'a élevé seule, a été entendue à la barre. Elle a estimé que la société n'avait pas essayé d'aider son fils. La vieille dame a ensuite indiqué qu'elle était harcelée et suivie et que ses plaintes étaient restées sans suite. "Si ce jour-là, le problème avait été réglé, peut-être que la suite aurait été réglée", a-t-elle indiqué.
L'aîné de la famille a balayé ces allégations : "C'est de la paranoïa complotiste [...] Je lui ai dit de voir un médecin. Mon frère, c'est exactement le même problème. Je ne sais pas qui a entraîné l'autre, mais je ne pensais pas qu'il était psychopathe à ce point", a-t-il conclu.
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