Ils sont tous les deux les héros de « Omar la Fraise », le premier film de Elias Belkeddar présenté en séance de minuit. Une histoire de voyous à Alger savoureuse et décapante. Rencontre.Pendant le tournage, Reda Kateb et Benoît Magimel ont appris à se connaître. Une belle découverte et on peut aisément parler d’amitié entre les deux hommes.Cette complicité évidente transperce l’écran. Dans le rôle de deux bandits à Alger, l’un est interdit de séjour en France sous peine de purger 20 ans de prison, l’autre ne le quitte pas et serait prêt à le suivre jusqu’au bout du monde, les deux acteurs rayonnent. Drôle, percutante, efficace, cette comédie va bien au-delà de simples numéros d’acteurs.Pour Reda Kateb qui a des origines algériennes – son père était le directeur du théâtre d’Alger – retourner là-bas l’a apaisé, nous a-t-il confié. Benoît Magimel a eu un coup de foudre pour ce pays et pour sa jeunesse qui l’a accueilli les bras ouverts : « Je me suis senti bien tout de suite ». Les deux hommes nous ont aussi parlé de leur première fois à Cannes. Pour Reda Kateb, il s’agissait d’accompagner l’équipe de « Un Prophète » de Jacques Audiard. Chaque fois qu’il met les pieds au sein du Théâtre Lumière, il ressent les mêmes sensations intenses : « L’émotion restera gravée pour toujours ».Pour Benoît Magimel, il a pris la mesure du festival, en 2001, en recevant son prix d’interprétation pour « La Pianiste » de Michael Haneke : « Un moment fantastique ». « Omar La Fraise » de Elias Bel ...