Un concert du rappeur qualifié "d'extrême droite", Millésime K, qui devait se tenir hier soir à Nantes, a été interdit par le préfet de la Loire-Atlantique

2023-05-14 48

Un concert du rappeur Millésime K, qui devait se tenir hier soir à Nantes, dont la tournée en France s'intitule "Patriote" a été interdit par le préfet de la Loire-Atlantique. Ce dernier « a pris un arrêté interdisant le concert non déclaré de l'artiste Millésime K. prévu hier soir, qui pourrait se tenir dans l'une des communes de la Communauté de Communes Sèvre-et-Loire », a annoncé la préfecture dans un communiqué.
«Cette décision se fonde sur les risques en matière de sécurité, le nombre de spectateurs étant indéterminé, et compte tenu des troubles possibles à l'ordre public, renforcés par les appels à empêcher ce concert exprimés ces derniers jours », poursuit le communiqué, précisant que l'arrêté concerne 11 communes situées à l'est de Nantes. Fort de plus de 700 000 abonnés sur TikTok, Millésime K. est notamment connu pour ses chansons « tricolore » ou « Jeanne d'Arc » défendant « les Français » et demandant à ceux qui n'aiment par la France de « dégager ».

Un scénario similaire s'est déroulé ces dernières semaines dans d'autres villes. Ainsi, à Clermont-Ferrand, le maire Olivier Bianchi (PS) avait réclamé fin mars l'interdiction du concert prévu dans sa ville, et la préfecture du Puy-de-Dôme avait annoncé que le concert était « annulé ».

À Grenoble également, le concert de Millésime K. prévu le 10 mars avait été annulé à la suite de la mobilisation de plusieurs syndicats et organisations antifascistes. Le concert grenoblois devait se dérouler dans un lieu se présentant sur son site internet comme un « centre de bien-être et de santé » proposant des espaces à louer.

L'une des responsables du centre avait expliqué à l'AFP avoir été trompée par la démarche « complètement malhonnête » du rappeur, qui se serait présenté « comme étant une société d'événementiel d'entreprise ».

« Les services territoriaux m'ont dit que c'était une méthode pour louer des salles », avait confié la responsable, qui souhaitait conserver l'anonymat.