Michel Cordes, qui incarnait le rôle de Roland Marci, le tenancier du bar Le Mistral, a joué un rôle essentiel dans la vie des habitants du quartier du Mistral, ainsi que dans le cœur des nombreux fans qui ont suivi la série. Présent dès les premiers épisodes, il était à la fois considéré comme le grand-père, le père, l'ami et le confident de tous. Son personnage, qu'il qualifiait lui-même de "totémique", était profondément ancré dans la trame narrative.
Au fil du temps, les scénaristes ont élaboré des intrigues dans lesquelles Roland Marci se marie avec Mirta, puis se sépare d'elle, et rencontre des personnages tels que Thomas, Lola et Killian, des enfants issus de liaisons secrètes. Il y a de cela sept mois, quelques semaines avant la fin définitive de la série, les fidèles téléspectateurs ont assisté, emplis d'émotion, au départ du personnage de Roland.
Dans un remarquable documentaire diffusé après l'épisode final de la série, Laurent Kérusoré, qui incarnait le rôle de Thomas, le fils de Roland Marci, partage avec émotion son expérience aux côtés de Michel Cordes. Après tant d'épisodes et de saisons passés ensemble, Michel Cordes était bien plus qu'un simple partenaire de jeu pour lui, il était comme un second père. La présence de Michel Cordes occupait une place singulière, nourrie par sa culture théâtrale et son regard engagé sur le monde, ce qui donnait lieu à de nombreux échanges profonds avec ses collègues de plateau. La disparition de Michel Cordes a bouleversé l'ensemble de l'équipe, laissant un silence difficilement exprimable.
Si Plus belle la vie a marqué un tournant dans la carrière de Michel Cordes, il est important de souligner que cette série est venue s'inscrire dans un parcours riche en expériences et en péripéties. En 2004, Michel Cordes rencontre Roland Marci, un personnage qui lui apporte enfin un peu de stabilité dans sa vie de comédien itinérant, alors qu'il approche les 60 ans.
Passionné par le jeu et l'art de la confection de masques, entre autres, Michel Cordes m'a confié un jour qu'il abordait son interprétation de Roland comme s'il jouait derrière un masque. Il comparait l'impact du masque sur une scène à celui du gros plan sur son visage à la télévision. Cette réflexion met en évidence sa profonde implication artistique et sa compréhension fine des différents médiums de représentation.
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