Rouge, bleu, orange. Pour la deuxième année, les trois couleurs du drapeau de l’Arménie ont paré le palais du Pharo ce soir, au cours d’une cérémonie que le maire (DVG) de Marseille Benoît Payan souhaite inscrire dans le temps, pour commémorer le 108e anniversaire du génocide des Arméniens. Les massacres perpétrés en 1915 par le gouvernement Jeunes Turcs avaient fait 1,5 million de victimes.
La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreux parlementaires, adjoints au maire et membres de la communauté arménienne.
Deux des trois coprésidents du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France Sud (la troisième, Aurore Bruna, a donné naissance à une petite fille il y a quelques jours), Julien Harounyan et Azad Balalas-Kazandjian ont appelé le maire à soutenir le peuple arménien "alors que pèse la menace d’un nouveau génocide, avec le blocus du président azéri Aliyev qui prend en otage depuis plusieurs mois 120 000 Arméniens de l’Artsakh".
Rappelant que "Marseille ne serait pas Marseille sans les Arméniens", Benoît Payan a déclaré que "le moment venu, il m’appartiendra de venir avec vous là-bas pour signifier que la Ville de Marseille considère que le droit international et l’intégrité de l’Arménie sont essentiels. La France ne serait plus la France si elle ne faisait pas entendre sa voix." Avant de parer le monument des couleurs du drapeau arménien, le maire a insisté : "Ce soir nous illuminons le palais du Pharo, en hommage aux victimes du génocide. Mais cette lumière, elle est aussi pour ceux qui luttent aujourd’hui pour leur liberté."