« C’est injuste », assène Samson en achevant de changer le câble de freins d’une trottinette verte blanche. Affairé à son poste de travail, sur l’atelier de réparation de l’opérateur Lime, le salarié, qui connaît l’entreprise « depuis ses tout débuts », ne cache pas son angoisse. Dimanche 2 avril aura lieu le vote , organisé par la mairie de Paris, pour décider de l’interdiction ou du maintien des trottinettes électriques dans les rues de la capitale. Il est ouvert uniquement aux habitants inscrits sur liste électorale. « C’est mon travail qui est menacé… Je ne peux même pas participer au vote de mon avenir », lâche le Francilien. C’est dans l’entrepôt flambant neuf de Lime que nous l’avons rencontré. Un bâtiment dans lequel l’entreprise a déménagé quelques semaines plus tôt, pour « répondre à des objectifs environnementaux ». À peine ouvert, il pourrait bien être déjà menacé par le référendum. « Aujourd’hui il y a un très fort usage des trottinettes. Nous ne sommes pas sûrs du report modal sur nos vélos électriques », s’inquiète Hadi Karam, directeur général de Lime France en assurant « faire son devoir d’employeur » et « minimiser les risques » pour les salariés en cas d’un vote interdisant les trottinettes . Un reportage à voir dans la vidéo en tête d’article.