« Ce serait un échec s’il n’y avait pas de texte », a affirmé Olivier Dussopt, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, sur BFM-TV, vendredi 17 mars, au lendemain de l’utilisation du 49.3 par la première ministre, Elisabeth Borne, pour faire adopter le texte de réforme des retraites. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur France Inter, a reconnu que l’utilisation de cet outil constitutionnel représentait « une perte de contrôle du gouvernement » qu’il avait souhaité éviter.
Du côté de l’opposition, l’article 49.3 a provoqué un sentiment d’indignation. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a dénoncé « une méthode épouvantable » tandis que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé Matignon d’avoir adressé « un bras d’honneur irrespectueux au peuple français et à la représentation nationale ».