Face à la grève des éboueurs qui touche Paris depuis neuf jours, le ministre de l’Intérieur a donné instruction au préfet de police de Paris de demander à Anne Hidalgo, maire de la capitale, de «réquisitionner» des moyens pour évacuer les quelque 7.000 tonnes d'ordures non ramassées dénombrées mardi. L'entourage du ministre de l'Intérieur explique cette décision par « les conditions sanitaires » actuelles, après que la maire LR du 7e arrondissement, Rachida Dati, lui a adressé un courrier en ce sens.
Si la mairie «ne donne pas suite à la réquisition, l'Etat se substituera» pour évacuer les poubelles, a-t-on ajouté dans l'entourage de Gérald Darmanin.
Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris, qui contestent le projet de réforme des retraites, ont voté mardi la poursuite de leur grève au moins jusqu’au 20 mars.
L'incinérateur d'Ivry - le plus grand d'Europe avec près de 700 000 tonnes de déchets traités chaque année et géré par l'opérateur public Syctom - est depuis le 6 mars à l'arrêt, tout comme celui d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), également en grève. Celui de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est en maintenance.
D’autres villes, comme Nantes, Montpellier, Le Havre ou Nice, sont, elles aussi, touchées par la grève des éboueurs.