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En France, cheveux blancs et travail font rarement bon ménage. Seuls 56% des 55-64 ans travaillent, dont à peine 35,5% des 60-64 ans, selon les chiffres de la DARES en avril 2022. C'est huit points moins que la moyenne des pays de l'Organisation coopération et d'économie économique. développement . Le taux d'emploi déficient seniors en France fait partie de la longue litanie des critiques du projet de réforme retraites du gouvernement. Comment allonger le temps de travail des salariés les plus âgés alors qu'ils patinent déjà pour décrocher un emploi ? Pas de panique, rassure le gouvernement, une solution existe. Le projet loi prévoit la création d'un index des seniors, obligeant entreprises à déclarer le nombre salariés plus 55 ans, les actions mises en place pour maintenir dans leur emploi ou pour recruter davantage personnes dans cette classe d'âge. Elle sera obligatoire dès cette année pour les entreprises plus 1 000 salariés et à partir 2024 pour les entreprises plus 300 salariés. Initialement, cet indice se voulait principalement incitatif. Selon la Première ministre Elisabeth Borne, il « permettra de promouvoir les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises. Mais ce week-end, le ton a changé : Gabriel Attal, ministre chargé de l'action et des comptes publics, et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ont laissé entendre que des mesures plus coercitives pourraient être envisagées. Scepticisme général Pour l'économiste Marc Touati, le projet réforme des retraites tire dans deux directions opposées : « La réforme prévoit nombreux dispositifs permettant aux personnes partir ou prendre une retraite anticipée, tout en voulant contraindre les entreprises à employer massivement des seniors. À un moment donné, il faut choisir. » On retrouve le même scepticisme du côté de Thomas Coutrot, économiste à la Dares et spécialiste de l'emploi. « Il existe des indices pertinents, comme pour mesurer l'égalité hommes-femmes. Dans ce cas précis, on peut facilement comparer salaires, les postes occupés, augmentations », précise le spécialiste, mais l'objectivité devient plus complexe lorsqu'on passe aux seniors. « Les personnes âgées ne peuvent ou ne veulent pas exercer certains métiers, notamment ceux à horaires décalés, de nuit ou à charges physiques lourdes. Il est donc difficile d'imaginer que l'affichage du seuil d'ancienneté soit pertinent. Un index qui tape de côté Et puisque, comme le dit l'adage, jamais deux sans trois, Yannick L'Horty, professeur d'économie à Paris-Est et chercheur associé au Centre d'études de l'emploi , rejoint le cortège des critiques en évoquant « une fausse bonne idée face à un vrai problème". Le problème est la discrimination envers les personnes âgées, accusées à tort d'être moins compétentes. « Ce n'est pas un indice qui va trancher, puisque le t